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Démarche :
Les deux noms communs « archétype » et « prototype » évoquent les notions de modèle et de type, l’un renvoyant au monde des idées scientifiques, tandis que l’autre évoque la pensée de la technique.
Selon nous, la différence entre science et technique réside peut être dans l’acte de faire projet : dans ses ajustements, dans ses adéquations et dans sa confrontation aux contextes des lieux et des acteurs habitants.
Les systèmes de normalisation du logement (dont les règles thermiques), et les modes évaluatifs pré production (certifications, labels), renvoient à une logique scientifique, à cette idée d’un idéal à atteindre, et qui serait très précisément quantifiable.
A l’inverse, le projet, dans ses dimensions d’usage, de pratique, d’adaptation aux contextes des lieux et de la commande (maître d’ouvrage, politiques de la ville, programmation…), ne peut se faire que suivant le mode du « prototype », ou l’objectif n’est pas un niveau chiffré à atteindre mais une exigence dans la qualité des espaces et de leurs agencements urbains.
Notre réflexion sur le concours, pour croiser les problématiques sur l’habitat et le lieu dans son existence et son histoire, est basée sur la fabrique d’un prototype misant autant sur «les énergies chiffrables que celles non chiffrables»*, telles que l’énergie sociale, le plaisir d’habiter, ou le rythme des évolutions intimes, urbaines ou techniques.
Ces prototypes, nous les avons testés à différentes échelles et sur les différents sites du concours, avant de s’arrêter et de zoomer sur la dent creuse de Bourgueil.
* Franck Boutté, in revue Archistorm N°44, sept-oct 2010.