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Contexte :
Située à quelques centaines de mètre de la plage, cette maison de ville cache une parcelle tout en longueur au fond de laquelle se trouve une autre petite maison. Occupants la moitié de la largeur du jardin, des appentis s’adossent sur toute la longueur au mur mitoyen.
Sur le principe des maisons nantaises, la maison sur rue accueillait un appartement par niveau et, au rez-de-chaussée, le garage et la salle de bain commune.
L’ensemble des bâtiments (maisons + appentis) datant de la reconstruction, ont entièrement étaient réalisés en béton armé avec un doublage en briques creuses nécessitant de refaire entièrement l’isolation des parties habitables.

La demande :
Lorsque Olivier et Emilie se sont décidés à acheter la maison, leur demande était de réhabiliter les 3 niveaux de la maison pour en faire leur habitation principale : isolation, changement des menuiseries, plomberie, chauffage et électricité.
Par ailleurs, ils souhaitaient retrouver un lien entre les pièces de vie à l’étage et le jardin par l’intermédiaire d’une grande terrasse, le premier réflexe étant de démolir les appentis pour retrouver un jardin plus conséquent.

Le projet :
Le principe du projet est au contraire de se servir de ces constructions existantes afin d’y poser la terrasse, comme un pont entre les pièces de vie et le toit des appentis, qui devient alors un jardin haut relié au jardin du bas par l’escalier existant. La terrasse en hauteur flirte avec le feuillage des arbres existants et profite de l’orientation sud sur toute sa longueur.
Le garage au r-de-ch. devient traversant afin de permettre l’accès au jardin bas et au fond de la parcelle depuis la rue.
A l’étage, on trouve une seule grande pièce de vie ouverte largement sur la terrasse, à laquelle s’adossent 2 alcôves : un coin bureau et un coin TV (qui pourront se fermer par des portes coulissantes).
Au R+2 : 3 chambres, 1 salle de bain et un WC.

Relation à l’extérieur :
Le principe de jardin sur deux niveaux démultiplie le type de relation entre les espaces habités et les espaces extérieurs.
Le jardin haut peut être envisagé comme un espace plus « farniente », un solarium protégé. Sa situation en hauteur permet d’éviter la sensation d’enfermement liée à l’étroitesse de la parcelle et même de dominer les jardins avoisinants et leurs plantations, tout en étant à l’abri grâce au feuillage des arbres.
La terrasse prolongeant l’espace de vie principal (devenu traversant), double sa surface en été. Une première partie pergolas se couvre de vélums pour se protéger du soleil et peut même, à terme, se transformer en jardin d’hiver.
Le jardin bas quant à lui profite de l’ombre des constructions alentour. Son lien direct avec le garage et les appentis en fond un lieu pouvant être dédié au bricolage ou au jardinage. La sous-face de la terrasse devient un atelier ou une zone de stockage au sec.
Le lien entre les deux niveaux de jardin se fait simplement par l’escalier existant au bout de la terrasse.

Potentialités d’évolution du projet / densification :
Le projet tel qu’il est construit aujourd’hui n’est pas forcément une fin en soit, mais la première étape d’une multitude de possibilités d’évolution selon les besoins et le budget.
La terrasse créer le lien avec le toit des appentis qui peut à présent être entièrement investi. Dans le prolongement, on peut imaginer un jardin potager, une autre terrasse… La structure de la pergolas peut tout à fait être couverte pour se transformer en jardin d’hiver, la sous-face de la terrasse se fermer par des portes coulissantes.
De la même manière, une trémie a déjà été ouverte dans la dalle de la maison pour prévoir l’aménagement futur des combles et la petite maison en fond de parcelle reste un potentiel d’extension possible pour accueillir un autre logement.
Le principe mis en place (jardin haut / jardin bas) permet différents types de prolongements extérieurs pour les deux maisons tout en préservant l’intimité de ceux-ci vis à vis des voisins, rendant possible une certaine densification de la parcelle à terme.

Matérialité :
La terrasse combine deux matériaux : l’acier et le bois, pour leur caractéristiques techniques et économiques.
L’acier est utilisé pour la structure permettant de passer une portée conséquente avec une section peu importante. Il est également utiliser pour tous les éléments de serrurerie (garde-corps, rail coulissant) afin d’obtenir les éléments les plus fins et transparents possible.
Les remplissages de la structure sont en bois naturellement classe 4: platelage étanche en mélèze brossé antidérapant et lattis mélèze pour les pare-vue.
A l’intérieur, on retrouve ces deux matériaux en habillage de faux plafond ou doublage contre-plaqué d’épicéa pour les 2 alcôves ou rails métalliques industriel apparents pour toutes les portes coulissantes.