Logements familiaux

Lieu : Chaumes en Retz (44)
Maître d’ouvrage : Nantaise d’habitations – Coop logis
conception réalisation : LCA+Collectif FARO
Bureaux d’études : LCA, Inddigo, CDR, DB acoustic
calendrier : Concours 2024
Surfaces : stab 780m².
Coût d’objectif : 1 794 000 € H.T. – 2300€ H.T./m2 Shab

Etude de conception réalisation pour un marché accord cadre de 4 ans, pour la construction d’opérations de 1 à 20 logements familiaux en construction « hors site », pour le compte de la Nantaise d’habitations et Coop logis.

Le groupement entre le charpentier LCA et le collectif Faro a travaillé dans une logique de « modularité située », c’est à dire des types de logements qui s’adaptent aux atouts de différents contextes d’implantation. La qualité de la réponse réside dans la grande facilité à assembler différents types d’habitats tout bois, du T1 au T5, tout en mettant en œuvre une architecture bioclimatiques respectant les seuils 2028 de la RE, proche des modèles passifs, respectueuse et insérée à son environnement. La variété des assemblages des différents types, accolés, en miroir ou superposés, et le travail de différentes césures urbaines et bâties permettront d’offrir sur chaque site la perception d’un projet unique, adapté au contexte.

L’îlot « type » travaillé dans cette consultation illustre les porosités paysagères possibles, traitant des espaces extérieurs transversaux au bâti en bande. Nous avons émis l’hypothèse, pour les logements intermédiaires comme pour les individuels groupés ou libres, que l’économie du parcellaire et la compacité des logements serait une première clé de réponse à la maîtrise économique des opérations comme aux problématiques écologiques. Le travail sur le parcellaire fut mené suivant l’idée que les logements intermédiaires s’implanteraient sur un foncier proportionné, permettant une gestion simple des communs. 

Trois séquences distinctes trament l’insertion urbaine : 

1/ un frontage paysagé, d’environ 5m de recul (côté rue ou accès) est un premier dispositif de seuil proposé, qualifiant les accès et les stationnements. Le frontage met en retrait le bâti par des espaces extérieurs de transition, relativement ouverts sur l’espace public, et qualifie les stationnements par des espaces paysagés en pleine terre, nécessitant peu d’entretien ; il permet le stationnement ponctuel des cycles et un adressage clair.

2/ le bâti dense, qui s’assemble en bande, sur environ 13m de profondeur. Les logements individuels, mitoyens ou libres, sont adaptés à des petites parcelles, de moins de 250m² en moyenne, ce qui favorise la densité et la maîtrise de l’étalement urbain. 

3/ le jardin : composé d’une extension du bâti formant protection solaire, terrasse ou balcon, et d’un espace planté de pleine terre, clôturé de haies plantées doublées d’une clôture bois de 1,80m en mitoyenneté.

Trame constructive efficiente:

Une trame constructive unique, issue d’une rationalité constructive adaptée au contexte de sismicité modéré, permet de libérer le plan des logements de tout élément porteur.

Le projet propose une combinaison d’assemblage de logements modulaires via la conception d’une trame de 6m de large par 13m de long, orientée en Nord/Sud, adossant les logements par leur long pan. Ainsi, chaque typologie prend place dans ce maillage de poteaux et de poutres porteurs, structurellement pertinent pour une construction à ossature bois.

L’accolement par le long pan permet une bonne compacité dans les assemblages, en réduisant la taille des façades déperditives, qui sont les petits pans. De même, les volumétries sont efficaces, les double pans des toitures formant des murs pignons mitoyens. Les toitures s’abaissent naturellement du côté des façades vitrées, permettant des protections solaires par les débords. (pergolas et balcons sur tous les types).